Dans le cadre de l’atelier Reporters de vie du programme Vous faites partie de lhistoire, Razakamanana Andry a raconté son histoire devant les élèves de lÉcole Malgache.
Je m’appelle Razakamanana Andry Nirina… Ce type de nom de famille n’est pas courant au Québec.
J’ai 33 ans et je suis né à Madagascar dans la ville d’Antananarivo au centre du pays. C’est aussi la capitale qui compte, aujourd’hui, presque 2 millions d’habitants.
Ma famille
Ma mère a toujours été une institutrice à l’école primaire. Je l’ai eue pendant 2 ans comme professeur. C’était un moment pas mal difficile car, à la maison, elle continuait de m’enseigner ce qu’elle nous apprenait en classe. Aussi, je crois qu’elle était un peu plus dure avec moi.
Mon père était ingénieur en hydroélectricité, c’est un métier important à Madagascar. Il a aussi travaillé dans ce domaine au Québec pendant quelque temps mais à ce moment là, il est venu tout seul.
J’ai une sœur, Riana, elle est professeur de danse. Elle enseigne le hip-hop.
Je suis marié et j’ai une fille de 5 ans. On vit à Sherbrooke à quelques centaines de kilomètres de Montréal. Je suis venu pour étudier à l’université et dans cette ville, il y a 5 ou 6 autres Malgaches. On se connaît tous et, de temps en temps, on se réunit.
Mon enfance
Je suis né dans ma maison d’enfance par accident car je suis né à l’improviste J’ai beaucoup de souvenirs là. Dans le salon, il y a deux poissons de l’artisanat malgache. Un dès poissons se tourne vers la droite et l’autre vers la gauche, ils sont faits en corne de zébu (la corne gauche et la droite). Ils représentent la richesse et surtout, j’aime beaucoup manger du poisson
Comme jeu d’enfance, j’adorais jouer au taxi brousse.Mes jouets étaient de ceux fabriqués dans une usine, ce n’étaient pas des jouets en matériaux recyclés comme on peut se l’imaginer. Ces jouets là existaient mais ils...
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Dans le cadre de l’atelier Reporters de vie du programme Vous faites partie de lhistoire, Razakamanana Andry a raconté son histoire devant les élèves de lÉcole Malgache.
Je m’appelle Razakamanana Andry Nirina… Ce type de nom de famille n’est pas courant au Québec.
J’ai 33 ans et je suis né à Madagascar dans la ville d’Antananarivo au centre du pays. C’est aussi la capitale qui compte, aujourd’hui, presque 2 millions d’habitants.
Ma famille
Ma mère a toujours été une institutrice à l’école primaire. Je l’ai eue pendant 2 ans comme professeur. C’était un moment pas mal difficile car, à la maison, elle continuait de m’enseigner ce qu’elle nous apprenait en classe. Aussi, je crois qu’elle était un peu plus dure avec moi.
Mon père était ingénieur en hydroélectricité, c’est un métier important à Madagascar. Il a aussi travaillé dans ce domaine au Québec pendant quelque temps mais à ce moment là, il est venu tout seul.
J’ai une sœur, Riana, elle est professeur de danse. Elle enseigne le hip-hop.
Je suis marié et j’ai une fille de 5 ans. On vit à Sherbrooke à quelques centaines de kilomètres de Montréal. Je suis venu pour étudier à l’université et dans cette ville, il y a 5 ou 6 autres Malgaches. On se connaît tous et, de temps en temps, on se réunit.
Mon enfance
Je suis né dans ma maison d’enfance par accident car je suis né à l’improviste J’ai beaucoup de souvenirs là. Dans le salon, il y a deux poissons de l’artisanat malgache. Un dès poissons se tourne vers la droite et l’autre vers la gauche, ils sont faits en corne de zébu (la corne gauche et la droite). Ils représentent la richesse et surtout, j’aime beaucoup manger du poisson
Comme jeu d’enfance, j’adorais jouer au taxi brousse.Mes jouets étaient de ceux fabriqués dans une usine, ce n’étaient pas des jouets en matériaux recyclés comme on peut se l’imaginer. Ces jouets là existaient mais ils étaient des décorations.
L’école
Mon école primaire, je l’ai faite chez les Religieuses Trinitaires toujours à Antananarivo, la capitale. Ensuite, je suis rentré à l’école secondaire, au collège Saint Michel qui était aussi une école religieuse.
À la fin de mon secondaire, à l’âge de 16 ans, j ai échappé au service militaire car il a été supprimé à ce moment là. Je suis donc rentré à l’université et jusqu’à aujourd’hui, c’est ce que je fais : j’étudie dans une université.
D’ici une année, je vais devenir psychologue : c’est la profession de celui qui est le spécialiste du comportement humain et tente d’aider les personnes en difficulté.
Mon premier jour au Québec
Je suis arrivé à Dorval le 28 août 2002 à 17h32. Pourquoi je me souviens de toutes ces précisions ? C’était la première fois de ma vie que je voyageais aussi loin. 20 heures de vol avec une escale en France. C’était un choc car j’étais pour la première fois dans un pays étranger. Avec le recul, je me dis que j’ai eu de la chance de ne pas être arrivé en plein hiver.
Une amie, qui avait un chalet au pied du Mont Orford, est venue me chercher. Ma première journée, après avoir dormi beaucoup, a été de me retrouver perdu dans la forêt du Mont Orford. Quand je me suis réveillé, le Canada était donc un endroit avec beaucoup de verdure et une végétation qui différait beaucoup avec celle de Madagascar.
J’adore les bois et je connais bien la forêt malgache. Plus jeune, j’ai choisi d’étudier dans les provinces, loin de la capitale, pour être au contact avec la nature. J’aime y chasser le boa. Alors. la première différence avec ici, c’est qu’il y a moins d’animaux et d’insectes.
Les raisons du départ
Je suis venu au Québec pour poursuivre mes études car j’ai étudié en philosophie et mon diplôme dans ce domaine ne me donnait pas de grandes perspectives d’emploi. Alors, j’ai pensé à la psychologie car à Madagascar, il n’y a pas de psychologues même si il y a des besoins.
Je me suis embarqué dans le projet de fonder un département de psychologie à Madagascar. Je suis venu me former ici et mon but est vraiment d’aider la population là bas. J’étudie à l’Université de Sherbrooke qui est réputée pour son programme de psychologie interculturelle. Je vais donc retourner dans mon pays d’origine, en principe après 2008.
« Mieux vaut être laid et gentil que beau et méchant »
Je suis fier de mon bagage culturel et je suis passionné par les proverbes de ma langue qui donnent notre couleur à notre culture.
À Madagascar, on dit que quelqu’un est sage quand il a eu beaucoup d’expériences de vie : savoir se comporter correctement, ne pas dépasser les bornes etc. On appelle ça « trouver le juste milieu ». Donc, un enfant peut être sage si il est dans le juste milieu. Par exemple, on ne mange pas les plats trop savoureux.
Rêve
J’ai beaucoup de rêves mais aujourd’hui, j’aimerai revenir à Montréal et pouvoir parler en malgache avec les enfants de notre communauté.
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